lundi 9 décembre 2013

Les chroniques du mouv'

Do you have love for human kind ? 

Aujourd'hui, parlons chroniques. C'est incroyable ce talent que j'ai de faire une première phrase inutile qui ne fait que reprendre mes titres. Ce doit être un don ; c'est fou.

Enfiiiin. Le site du Mouv' propose, comme la plupart des sites de radios de nos jours, de ré-entendre en replay leurs émissions, chroniques et podcast. Bon à la base, ces trois termes reviennent au même dans ma tête, mais le site les distingue : les chroniques sont beaucoup plus courtes (parfois 2 minutes) que les émissions, qui, elles peuvent durer près de 90 minutes (le plus souvent, ce sont les programmes du soir). Les podcasts, eux, permettent de s'abonner aux dites émissions et chroniques.

Parmi toutes les chroniques et émissions proposées, certaines me plaisent particulièrement. Le choix est très varié, il y en a pour tous les goûts : 

> Bureau de Vérification des Paroles : chaque semaine, Arnaud Jamin explique un titre musical en anglais et en dévoile le sens caché. Par exemple, la dernière chronique concerne la chanson "Liztomania" de Phoenix. Pour tout ceux qui se demandent ce que ce titre signifie, je vous propose d'aller écouter la réponse sur le site ! Tous les lundis à 20h45.

> Boy meets girl : Ovidie (je suis sûre que certains d'entre vous savez de qui je parle) raconte des anecdotes croustillantes sur le sexe, les rapports hommes-femmes, etc... Mine de rien, on apprend de bien belles choses ; en tout cas assez pour se vanter près des copains. Tous les vendredis à 16h30.

> Façon de penser : de la philosophie à partir de l'actualité ! Un mélange très intéressant, avec des analyses simples et compréhensibles. Avec Gilles Vervish, du lundi au jeudi à 7h19.

> Revues de presse : Une chronique vraiment drôle qui nous apprend plein de petites anecdotes sur tout et rien ; avec des titres magiques tels que "Skate en RDA + Mails chelou + Vieux en séries" ou "Miley Cyrus et le chaton". Avec Thomas Rozec, du lundi au vendredi à 8h20.

> Madame X : Le titre dit tout (enfin pas vraiment, mais bon.) ! Une émission drôle et pas si vulgaire que ça - malgré son titre évocateur. Le Lundi à 8h37, avec Renée Greuzard.

> Rien à voir : du grand n'importe quoi, souvent assez drôle ! Cette chronique parle de faits méconnus et farfelus de l'actualité. Avec Élodie Emery, du lundi au vendredi à 8h52.

> Suivez le geek : encore une fois, le titre est particulièrement explicite. Cette chronique ressemble un peu à l'émission Bits d'Arte (la vidéo en moins. Évidemment.). Avec Andréa Fradin, Loïc H. Rechi et Olivier Tesquet, du lundi au jeudi à 7h11.


Au final, il est difficile de dresser une liste exhaustive de toutes les chroniques, puisqu'elles me semblent - pratiquement - toutes vraiment intéressantes. Celles que j'ai citées plus haut ne sont que la partie immergée de l'iceberg que représente l'ensemble des émissions disponibles sur ce site. Je ne peux que vous inviter très vivement à vous promener sur le site pour découvrir toutes les richesses de ces chroniques et de ces émissions !

dimanche 8 décembre 2013

La vie selon Gus Orviston - David James Duncan

                      Encore un groupe français qui chante en anglais ; rien ne vaut le bruit du coup de pelle à la fin (2"50).

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un pavé assez incroyable que j'ai eu l'occasion de lire récemment (bien que le livre en lui même ne soit pas très récent!). En faisant quelques recherches, j'ai découvert qu'un film avait été adapté de cet ouvrage, mais il à l'air assez décevant.

Coincé entre un père écrivain à tendance bourgeoise, adepte de la pêche à la mouche et une mère campagnarde, rude, un peu sauvage, adepte de la pêche dite du "n'importe comment", Gus Orviston est un jeune prodige de la pêche depuis son plus jeune âge - pas vraiment le choix avec de tels parents. Le seul qui ne soit pas atteint du fanatisme de la pêche, c'est le jeune frère de Gus, Bill Bob, sorte d'électron libre qui gravite comme bon lui semble.  
Décidant un jour de tout plaquer, las des disputes familiales, le héros part s'enfermer dans une cabane près de la rivière Tamawanis, au fin fond de la forêt, pour mettre en œuvre son programme de vie idéal, qui tient en un mot : Pêche. Rapidement, il va déchanter et rencontrer de nouvelles personnes : Titus, le grand philosophe qui se fait porte-paroles de son chien Descartes ; Abe le cadavre flottant qui s'accroche à la barque de Gus et ne veux plus la lâcher ; Eddy, qui abandonne ses habits dans les buissons et nage après les poissons.

Un livre étrange, poétique, déroutant et charmant. Véritable récit initiatique et fable mi écologique, mi philosophique. Un héros un peu perdu, aux réparties géniales, qui ne vit que pour et par la pêche. Une famille incroyable et étrange. Des amis bizarres, un cadavre, des truites, l'amour, un chien qui parle et un questionnement sur l'existence qui ne laisse pas indifférent ; que demander de plus ?

En bref, un très bon livre, inclassable et farfelu, qui traite à la fois de pêche et de philosophie sans jamais être ennuyeux (enfin presque - on retrouve malgré tout quelques longueurs, mais il faut persévérer ! Soyez courageux.).





> Pour aller plus loin : 

Si vous aimez ce genre de livres offrant de la philosophie enrobée d'une belle histoire, je vous propose de lire les ouvrages suivants :

 - Le Monde de Sophie, écrit par Jostein Gaarder. 

Cet ouvrage raconte la découverte de la philosophie par Sophie, 10 ans, qui reçoit de mystérieuses enveloppes la poussant à se questionner sur le monde, sur son existence, sur la vie et la mort... 

Ce livre explique les grandes découvertes des plus éminents philosophes, les conséquences et les réflexions qui en ont découlé.




- Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde, le livre génial (j'insiste bien sur le "génial") de Steven Hall. Le titre est tiré d'un poème de Baudelaire ; Le Mort Joyeux :

Dans une terre grasse et pleine d'escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde
Il est très dur de faire un résumé concret de ce livre, racontant l'histoire d'un homme amnésique qui est la proie d'un requin mangeur de souvenirs. Pour lui échapper, il va devoir se servir du langage comme d'une arme pour se protéger et échapper au monstre. A l'aide de lettres et de messages codés qu'il s'est lui-même envoyé au cours de ses crises d'amnésies, il va devoir retrouver un mystérieux docteur, le seul à pouvoir le sauver ;  le tout accompagné de son chat fidèle, Yann. 

samedi 30 novembre 2013

Miss Charity, de Marie-Aude Murail

 The Cast of Cheers - Animals

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre que j'aime énormément, écrit par une auteur que j'apprécie beaucoup depuis ma jeunesse : Marie-Aude Murail. Avant tout auteur de livres à destination de la jeunesse, ses livres comme Simple et Oh, Boy ! font partie de mes meilleurs souvenirs littéraires.

Le livre dont je vais vous parler aujourd'hui semble être de premier abord à destination des enfants, mais il se révèle finalement que c'est pas vraiment le cas ; le public cible est les adolescents (je crois). En effet, cet ouvrage ne possède pas moins de 563 pages, pour un poids avoisinant les 10 kilos (la fin de la phrase n'est pas vraie, hein!). Le texte est émaillé tout au long du livre d'aquarelles en couleur, réalisées par Philippe Dumas. Personnellement, je les trouve pas géniales, mais elles ajoutent un petit plus au texte.

Ce texte est original aussi dans le traitement des dialogues, écrits comme une pièces de théâtre, alors que le reste du texte, écrit à la première personne, ressemble à un livre normal. J'aime beaucoup cet effet, qui, contrairement à ce que l'on peut en penser, ne gâche en rien la lecture, et ajoute même une touche dynamique au livre.


L'histoire se passe en l'Angleterre, dans les années 1880. On suit les aventures de Charity Tiddler, jeune fille de bonne famille, qui vit avec ses parents qui l'ignorent ; sa bonne Tabitha, rousse et folle et les fantômes de ses petites sœurs mortes en bas âge.

Pour ne pas devenir folle d'ennui, la petite fille multiplie les occupations : observations de champignons et moisissures au microscope, apprentissage de l'ensemble des pièces de Shakespeare, élevage de multiples et divers animaux : corbeau, lapins, souris, crapauds... Elle étudie et note en détails toutes les découvertes qu'elle fait, développant ainsi son esprit scientifique et critique. Elle se découvre un talent certain pour le dessin, et aime partir en vacances à Dingley Bell, maison de campagne où elle vivra les meilleurs instants de sa vie, pêchant et courant à loisir dans les champs.

De nouveaux personnages feront leur apparition au cours de l'histoire : les cousines et le cousin de Charity, l’effronté Kenneth Ashley, le professeur allemand Herr Schmal, la perceptrice Blanche ; autant de personnages aux caractères différents.

Ce livre est très intéressant car il suit Charity Tiddler de son enfance jusqu'à son mariage, aux environ de la trentaine ; cela en fait un ouvrage original et bien pensé. L'humour est présent à chaque page, que ce soit dans les dialogues ou les faits rapportés par la narratrice ; le lecteur ne s'ennuie pas à un instant tant les rebondissements sont nombreux, sans pour autant fatiguer par une accumulation sans intérêt.

En conclusion, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage qui est à mes yeux l'un des meilleurs livres de Marie-Aude Murail, et qui reste un plaisir à lire et relire à l'âge adulte (en considérant que je sois adulte...). Le seul bémol vient du fait de son prix, assez élevé du fait du nombre de pages. Malgré tout, il est disponible à la médiathèque de Jaude (et peut-être dans d'autres bibliothèques), alors je ne peux que vous conseiller de courir l'emprunter, si vous êtes prêts à avoir l'impression d'avoir un parpaing dans votre sac lorsque vous le ramènerez chez vous - mais bon, ça vous fera faire du sport, c'est toujours bon à prendre.

dimanche 24 novembre 2013

L'Ecole des Dingues, de Cornelia Read

The bear, the bear, and the maidden fair...

Aujourd'hui, nous allons parler littérature policière avec l'ouvrage de Cornélia Read, L'Ecole des Dingues, sorti en France en 2009.

Une couverture pas trop vilaine, qui change des couvertures bien moches qu'Actes Sud
 à l'habitude de mettre à ses livres de la collection policière ! Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle.


Pour parler rapidement de l'auteur, Cornelia Read est américaine. Voilà. Rapide, non?

Bon. Plus sérieusement, elle est connue pour son premier livre, Champ d'ombres (Actes Sud 2007), racontant une enquête menée tambour battant sur fond de paysage campagnard, baignée de bière, de sueur et de traces de boues (toute mon enfance). Ce livre est considéré par la critique comme brillant et original dans le genre thriller. L'Ecole des Dingues est son second ouvrage. 

L'héroïne, Madeline Dare, est commune aux deux ouvrages, mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire de lire le premier livre pour apprécier le second : on comprend assez vite ce qui à poussé le personnage principal à déménager et changer de vie (du genre, avoir tué un homme. SPOIL. Enfin pas vraiment, vu que c'est écrit au dos du livre.). Vivant maintenant dans le Massachusetts avec son mari, elle se voit contrainte d'accepter un poste d'enseignante d'histoire à la Santangelo Academy, établissement scolaire privé pour adolescents perturbés dirigé par une sorte de mégalo tout puissant, Santangelo - d'où le nom de l'école, ce que vous aurez brillamment deviné si vous avez bien suivi.

L'histoire raconte, à travers les yeux de Madeline, la vie quotidienne de cet établissement, les rendez-vous obligatoires des les élèves avec des psys qui ont l'air limite plus fous que leurs patients, les crises de colère du directeur, le passé trouble de certains élèves, et - il faut bien justifier le genre du livre - la mort suspecte d'un couple d'adolescents.

Mon avis : 

> En narrateur attachant malgré ses défauts, Madeline nous entraîne, cigarette et verre d'alcool à la main, à la découverte d'un univers dérangeant, d'une ambiance glauque à souhait et de personnages tous plus dérangés les uns que les autres.
> L'enquête tarde à se mettre en place, ce qui ne m'a absolument pas dérangée puisque la première partie du livre est consacrée à la présentation des différents protagonistes de l'histoire, passage auquel j'ai vraiment accroché.
> J'ai adoré les dialogues, complètement fascinants et absurdes ; comme ce passage où Madeline se retrouve à discuter avec ses élèves à propos de tout et de rien, discussion qui vire au n'importe quoi le plus total au bout de quelques pages.
> Enfin, la septième et dernière partie du livre est une conclusion sublime à un livre complètement fou ... Il n'est pas difficile de deviner que j'ai dévoré ce livre, incapable de m'en détacher avant la dernière page!
> Finalement, ce livre m'intéresse plus pour l'univers et les personnages décrits que pour l'enquête, qui se révèle finalement assez tirée par les cheveux dans son dénouement. Malgré tout, cet ouvrage reste pour moi une petite merveille, que je ne peux que vous conseiller de lire, même si vous n'êtes pas de prime abord attirés par les romans policiers !